16 mars 2023 Julie Weber, stratège | Marketing RH et marque employeur
Au cours des dernières années, le monde a vécu un déséquilibre à plusieurs niveaux, notamment : la rareté de la main-d’œuvre qualifiée causant une « guerre des talents », des communications presque entièrement à distance et par des moyens encore plus diversifiés et la transformation numérique qui bat son plein. Au milieu de tous ces grands changements se trouvent des humains. Des humains qui aspirent à donner un sens à leur vie. Des humains qui recherchent plus que tout un équilibre entre leur carrière, leur stress et le temps pour soi.
Outre la pandémie de la COVID-19, les répercussions d’un monde en plein changement causent assurément un sentiment d’incertitude et de stress.
D’ailleurs, près d’un tiers des Canadiens qui ont déclaré avoir eu des problèmes financiers en raison de la pandémie ont également eu un dépistage positif pour un trouble dépressif majeur (32 %) ou un trouble d’anxiété généralisée (29 %), alors que 43 % des répondants indiquent que la crise a réduit leur performance au travail.
Bien entendu, on ne parle pas ici d’un bon stress, c’est-à-dire un état qui permet de faire face avec succès à une situation qui nécessite une attention ou un effort particulier. Dans ces cas, le stress est un levier permettant de mobiliser l’énergie nécessaire pour y arriver.
On fait plutôt allusion à un mauvais stress, cet état présent de façon continue ou trop intense et qui peut avoir des conséquences néfastes. À court terme, il peut impacter sa capacité de concentration. À long terme, c’est la santé psychologique ou physique qui peut être impactée.
Face à ces conséquences impactantes, la Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail (Loi 27, anciennement PL59) sensibilise les employeurs québécois à prendre en charge la santé physique et psychique de leurs travailleurs. Il est donc primordial de gérer votre stress de façon saine afin que celui-ci demeure un levier positif, mais aussi celui de vos équipes de travail !
Face au stress, de nombreux experts suggèrent une augmentation de l’activité physique. Ce n’est pas un secret : l’exercice physique, c’est bon pour la santé. Outre ses bénéfices sur la santé physique, l’activité sportive régulière produit des sensations de bien-être qui favorisent un regain d’énergie et une sensation de bien-être. Mieux encore, elle améliore l’estime de soi et l’humeur, régule l’appétit et le sommeil et distrait des pensées négatives.
Du sport, 3 à 5 fois par semaine, a des effets apaisants sur l’anxiété !
Malheureusement, une majorité de Québécois ont diminué la fréquence de leur activité physique (45 %) et une moindre proportion (12 %) l’a augmentée. Maintenant échu, le Programme d’aide financière aux entreprises en matière d’activités physiques (PAFEMAP) a permis d’augmenter le nombre d’initiatives développées par les petites et moyennes entreprises (PME) visant à encourager la pratique régulière d’activités physiques. Pour cela, pas besoin d’avoir un gym ! Il suffit d’organiser des activités physiques accessibles à tous par l’entreprise de votre club social. Plus vous proposerez d’activités différentes accessibles à tous et axées sur le plaisir en équipe, plus vos employé.e.s y participeront !
La santé psychologique est en fait un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, peut faire face au stress normal de la vie, travailler de façon productive et contribuer à la vie de sa communauté. Dans un milieu de travail, des conditions gagnantes menant à une bonne santé psychologique des employé.e.s se classent en cinq grandes catégories :
Afin de respecter vos obligations légales et pour démontrer à vos équipes que leur bien-être est une de vos priorités, il est important d’aborder les besoins mentionnés précédemment. Voici trois façons qui vous aideront à assurer le bien-être de vos équipes, et de mobiliser vos employé.e.s :
L’importance de donner un sens à son emploi est de plus en plus criante. Un travail qui a un sens ne fait pas que correspondre aux intérêts professionnels d’un employé. Il lui permet de développer ses compétences, de se perfectionner et de s’épanouir.
1 employé sur 2 resterait plus longtemps chez son employeur si celui-ci investissait davantage dans son développement professionnel.
Le travail doit permettre à l’individu d’exercer ses compétences et son jugement, de faire preuve de créativité dans la résolution des problèmes et de pouvoir exprimer ses opinions quant aux décisions qui le concernent.
Pour que le travail ait un sens, il doit être réalisé dans un milieu qui stimule le développement de relations professionnelles positives, de contacts intéressants, de bonnes relations interpersonnelles et qui permet de développer une complicité avec ses collègues, d’obtenir leur soutien et d’exercer son influence au sein d’une équipe ou d’une organisation.
La santé globale, à distance ou au travail, c’est une responsabilité partagée entre l’employé.e et l’employeur. Des membres de l’équipe et des gestionnaires plus sereins sont plus aptes à gérer les conflits de travail, ce qui favorise grandement la santé mentale, le bien-être et la productivité en entreprise.
À vous de jouer !
Sources :
Gouvernement du Québec, Répercussions de la pandémie sur la vie sociale, la santé mentale, les habitudes de vie et la réalité du travail des Québécois (octobre 2021). Disponible en ligne.
Gouvernement du Québec, Programme d’aide financière aux entreprises en matière d’activités physiques (2022). Disponible en ligne.
Univers Santé, Vaincre le stress par le sport (2022). Disponible en ligne.
Paméla BÉRUBÉ. Conférence Go RH, La santé globale, l’affaire de tous ! (2023).